Événement : Les Femmes à La Relance – Le replay
La Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, est l’occasion de porter chaque année la cause des femmes qui entreprennent. Elles sont aujourd’hui nombreuses à créer leur activité et à diversifier les engagements.
Dans un contexte de crise, mais aussi de redirection de l’économie vers un modèle durable, quelle place pour les entrepreneures dans la relance ?
Comment les femmes entrepreneures font-elles face à la crise ?
Quels sont les financements possibles pour sécuriser leur activité ?
Comment réussir à poursuivre et développer son projet en cette période tout en préservant l’emploi de sa structure ?
Comment s’engager sur les questions sociales et écologiques ?
C’était toute l’ambition de la conférence « Femmes entrepreneures et engagement : comment agir pour la relance ? » que d’apporter des réponses concrètes et des témoignages inspirants pour toutes celles qui s’engagent pleinement sur leur territoire.
Portée par la Fédération bancaire française et France Active, cette conférence a été organisée avec le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances et le secrétariat d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable. Autrement dit des acteurs pleinement mobilisés sur le sujet : parce que le droit d’entreprendre, c’est aussi celui des femmes !
L’événement s’est déroulé le 5 mars dans les locaux de la Fédération bancaire française, sous forme digitale. Il sera retransmis sur les plateformes des contributeurs et orchestré par un animateur. Il réunira :
- Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances,
- Olivia Grégoire, secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable,
- Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française,
- Pierre-René Lemas, président de France Active,
- Maya Atig, directrice de la Fédération bancaire française,
- et 3 entrepreneures.
https://www.youtube.com/watch?v=5fC-p6atu1A&ab_channel=FranceActive
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Les entretiens de France Active – Financer engagé, assurer militant
La crise sanitaire et économique récente nous pousse tous à requestionner notre rapport à la solidarité et à notre manière de produire. Financeurs solidaires ou assureurs militants, les transitions à venir sur les territoires ou les alternatives au modèle économique « de l’ancien monde » interrogent. Points de vue croisés entre Pascal Demurger, directeur général de la MAIF, et Denis Dementhon, directeur général de France Active, sur ces sujets.https://vimeo.com/521513462
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France Active et la Fédération bancaire française aux côtés des femmes entrepreneures dans la relance
Le 5 mars 2021
France Active, acteur majeur de la finance solidaire, et la Fédération bancaire française (FBF), qui représente les banques exerçant leur activité en France, proposent un événement 100% digital, sur le thème :
« Femmes entrepreneures et engagement : comment agir pour la relance ? »
Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, et Olivia Grégoire, secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable, participent à cet événement.
Son objectif : donner la parole à des femmes pleinement engagées dans la relance, ancrées dans leurs territoires et agissant pour le lien social et l’écologie.
Pourquoi et comment se sont-elles lancées ?
Comment résistent-elles à la crise ?
Quels financements possibles pour se lancer ou se relancer ?
A toutes celles qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ou qui ont besoin d’un coup de pouce dans ce contexte de crise, cette conférence est pour vous !
Ce que veulent les femmes : entreprendre tout en s’engageant !
Un sondage réalisé en 2020 montre que 63% des femmes estiment plus motivant de créer leur propre entreprise que d’être salariées.
32% des femmes se déclarent prêtes à se lancer concrètement dans la création d’entreprise, taux qui culmine à 52% chez les 25-34 ans.
1 femme sur 3 estime même que créer sa propre entreprise permettrait de mieux gérer l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Des résultats en ligne avec l’activité des 40 associations territoriales de France Active : en 2020, près de 50% des entrepreneures financées en phase de création des femmes.
Pourtant, certaines hésitent encore à se lancer : d’après ce même sondage, la peur de l’échec est le premier frein mentionné, talonné par le manque de formation et d’accompagnement. Vient ensuite la question du financement.
Et pourtant, les banques font confiance aux femmes ! Une récente étude montre qu’en France les demandes d’emprunt bancaire des femmes entrepreneures sont plus souvent acceptées que celles des hommes. Les femmes auraient ainsi 11% de plus de probabilités d’être financièrement soutenues pour le lancement de leur entreprise.
Les entrepreneures françaises ont largement plus recours que leurs homologues européennes à l’emprunt bancaire pour lancer leur activité : 34% vs 12% pour les Hollandaises et 18% pour les Allemandes.
France Active et la Fédération bancaire française mobilisés pour faciliter l’accès au financement
En 2020, France Active a accompagné 30 000 entrepreneurs. Chaque entrepreneur bénéficie d’une démarche d’accompagnement adaptée, en matière de conseil et de recherche de financement : tout est conçu pour optimiser leurs chances de succès. A travers ses 40 associations territoriales, France Active s’implique pour soutenir les femmes entrepreneurs, grâce à du mentoring ou des dotations. Sur la phase de création, un entrepreneur financé sur deux est une femme, un ratio constant depuis près d’une dizaine d’année.
Les banques sont pleinement conscientes de la nécessité de prendre en considération les spécificités des dynamiques entrepreneuriales féminines et d’accompagner les femmes qui se lancent. Le financement de l’économie et des entreprises est la première priorité stratégique des banques en France. Le taux d’accès au crédit des femmes entrepreneures se situe à un niveau très élevé dépassant les 95% pour les femmes.
Pierre-René Lemas
Président de France Active
A travers l’ensemble de ces initiatives, nous défendons l’équité dans la capacité à entreprendre. Nous avons fait nôtre la grande cause quinquennale de l’égalité femmes-hommes du président de la République : que toute femme qui le souhaite puisse créer ou reprendre une entreprise, avec les mêmes ressources, les mêmes chances de succès et de pérennité que l’ensemble des entrepreneurs. Cet engagement est d’autant plus fort au regard de la crise que nous traversons.
Philippe Brassac
Président de la FBF
Depuis 1 an, nous traversons une crise sanitaire inédite qui impacte très fortement notre économie. Cependant, avec force et détermination, de très nombreuses entreprises, et leurs collaborateurs, maintiennent leur activité et font que notre économie résiste. Les 360 000 collaboratrices et collaborateurs des banques, partout en France, les accompagnent en proximité. L’entrepreneuriat, et l’entrepreneuriat féminin en particulier, sont de formidables relais de croissance, des vecteurs d’emplois que nous devons encourager. Toujours plus d’entrepreneures pour la relance, c’est pour cela que nous nous engageons à soutenir leurs projets sur tous les territoires.
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Consommation, l’heure du changement ?
Seconde main, vrac, labels éthiques… Partout en France, de nouveaux modes de consommation émergent, plus soucieux de l’environnement et de l’utilité sociale. Effet de mode ou vraie tendance de fond ? Pour faire pencher la balance vers la deuxième option, un seul levier : la prise du pouvoir par le consommateur citoyen.
Plusieurs indicateurs témoignent d’un changement dans les attentes et les comportements des consommateurs. Pierre Galio, chef du service Consommation et Prévention de l’ADEME, met en exergue une tendance forte : « Lorsqu’on demande aux Français ce qu’est pour eux consommer de manière responsable, la réponse “consommer moins” arrive de plus en plus fréquemment – c’est-à-dire ne plus consommer de produits ou services superflus, ou réduire tout simplement sa consommation. » Ainsi, 86 % des Français disent vouloir vivre demain dans une société où la consommation prend de moins en moins de place . « Le modèle de consommation actuel – celui qui a posé ses bases dans l’immédiat après-guerre et qui pense essentiellement en volume – est sérieusement remis en question. »
Des alternatives concrètes
Consommer moins et mieux est devenu le credo de nombreuses aventures entrepreneuriales. À l’instar de WeDressFair, soutenu par France Active, boutique physique à Lyon et e-shop proposant une mode responsable – tant d’un point de vue environnemental que sociétal. Son principe : celui du buycott, c’est-à-dire un boycott positif en refusant de consommer trop de vêtements et en orientant la consommation restante sur des achats durables, éthiques et solidaires. « Il ne s’agit pas de consommer plus de mode éthique, mais moins de mode, et de la mode éthique, éclaire Marie Nguyen, sa fondatrice. Nous ne sommes pas dans un modèle de croissance infinie. »
Réfléchir à son acte d’achat et à son besoin réel est au fondement des boutiques vrac qui se développent partout en France – et à un rythme exponentiel ! Johanna Le Mau, fondatrice d’Ô Bocal à Nantes, également soutenue depuis le départ par France Active, peut en témoigner. Quand elle démarre le projet en 2016, elle a tout d’une pionnière. Son équipe est réduite et sa boutique propose une offre inédite dans la ville. Quatre ans plus tard, Ô Bocal, c’est désormais deux magasins en centre-ville, 12 salariés et une offre qui s’est très largement étoffée (entre les produits d’alimentation, d’hygiène, d’entretien de la maison, accessoires, etc.), tandis que ses clients se sont également diversifiés (particuliers, entreprises, restaurateurs, collectivités…) « Quand nous avons commencé, le zéro déchet faisait peur, explique Johanna. Aujourd’hui, on en voit partout. D’ailleurs, d’autres enseignes de ce type se sont ouvertes dernièrement. Et c’est tant mieux ! Certains clients se sont même lancés, inspirés par notre démarche. » Pourtant, Johanna ne craint pas la concurrence, percevant cette dynamique comme un cycle vertueux qui peut convaincre les consommateurs d’opter pour ces nouveaux modes de consommation et les commerçants d’être toujours plus inventifs et exigeants sur les gammes proposées. « En continuant à étoffer notre offre tout en restant alignés avec nos valeurs et en lien avec notre réseau d’acteurs locaux, c’est comme ça que nous conservons nos clients et que nous en gagnons d’autres. Si on peut inspirer d’autres initiatives de ce type en montrant qu’on peut consommer et entreprendre autrement, tout le monde peut y gagner. »
On voit émerger de plus en plus
d’initiatives pour lutter contre le gaspillage,
mais on assiste aussi à un renouvellement
accéléré des gammes et à des effets
de sur-référencement.
Plus qu’un nouveau marché, une nouvelle économie
Faut-il en conclure que ce changement de modèle de consommation est définitivement opéré ? Pas si sûr, car des courants contraires s’affrontent. Pierre Galio de l’ADEME le confirme : « On voit par exemple émerger de plus en plus d’initiatives pour lutter contre le gaspillage, mais dans le même temps, on assiste à un renouvellement accéléré des gammes et à des effets de sur-référencement – notamment en électronique. À l’obsolescence technologique, il faut aussi ajouter l’obsolescence culturelle… Pour l’habillement, même constat. Les fashion weeks sont de plus en plus rapprochées, créant des effets de mode et donc de nouveaux besoins de plus en plus fréquents. »
La question de l’accessibilité reste aussi centrale : « Il ne faut pas oublier que la France compte 8 à 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Phénomène qui s’accroit cruellement avec la crise. Consommer de manière plus responsable n’est donc pas une priorité pour beaucoup – surtout si c’est synonyme de produits plus chers. Le risque est donc une consommation à deux vitesses. »
Pour dépasser ces clivages, Jean-Paul Raillard et le Réseau Envie dont il est président, apportent une solution : « Ne pas construire simplement un nouveau marché, mais une nouvelle économie. » Et cela passe par une dynamique vertueuse globale à l’échelle des territoires, telle que le Réseau Envie la structure autour de ses 80 lieux (magasins ou ateliers de réparation et centres de recyclage de gros et de petits électroménagers) partout en France, employant près de 3 000 salariés dont 2 300 en insertion. L’enjeu est bien sûr de rallonger la durée de vie des produits pour en limiter l’impact environnemental. Mais pas seulement. Jean-Paul Raillard explique : « Acheter un téléphone reconditionné, par exemple, c’est bien, mais insuffisant. En effet, de nombreux opérateurs achètent des lots de téléphones de moins de six mois aux États-Unis ou au Japon, pour les reconditionner en Roumanie avant de les vendre en France. Le bénéfice environnemental est faible – sans parler de l’impact social. À l’inverse, avec le réseau Envie, nous rapprochons les lieux de transformation des consommateurs, en créant de l’emploi et en défendant la juste rémunération d’une chaîne de valeur. »
Même logique chez Label Emmaüs, la plateforme en ligne qui met en vente les produits des communautés Emmaüs ainsi que de structures issues de l’ESS. Depuis sa création en 2016, grâce à elle, près de 500 personnes ont pu être formées aux métiers du e-commerce dont 300 en insertion ou compagnons Emmaüs. Particularité de la structure : utiliser les codes de la communication des grands acteurs du e-commerce, mais en les détournant – comme le Black Friday devenu Hack Friday. Ce qui permet d’accroître sa visibilité et de se faire connaître de consommateurs de plus en plus nombreux et variés. « Avec cette approche, nous notons une vraie diversification de nos clients : plus jeunes et pas forcément connaisseurs à la base des communautés Emmaüs. D’ailleurs, ça a vraiment changé, c’est désormais Label Emmaüs qui permet de faire connaître les structures physiques que nous accompagnons dans la vente en ligne. Auparavant, c’était l’inverse », relate Kadija El Goufi, responsable Marketing et Communication chez Label Emmaüs.
Quand le citoyen consommateur reprend le pouvoir
Dans cette évolution des consommations, un aspect fait clairement la différence : l’information. Tel est le point de bascule qui transforme une intention de consommer autrement en un acte d’achat responsable. C’est ce qui a poussé Christophe Hurbin à créer l’application d’aide à la consommation, myLabel, qui intègre des critères à la fois santé, environnementaux et sociétaux dans son évaluation de produits alimentaires (voir son portrait page 8) : « Nous répondons ainsi au besoin de plus en plus pressant du consommateur d’être informé sur l’impact global de son achat. » Ce dernier reprend alors le pouvoir. Christophe Hurbin complète : « Nous notons un changement radical dans les postures des acteurs de la grande distribution. Quand nous nous sommes lancés il y a un an et demi, on sentait bien qu’ils cherchaient le meilleur moyen pour contourner et minorer les applications d’évaluation telles que Yuka, Open Food Facts et même myLabel. Ils les considéraient certes comme des outils de transparences, mais non contrôlés, donc risqués. Changement de braquet, il y a un an : ces applis sont devenues incontournables. Ils doivent absolument y être bien référencés – les incitant même à revoir leurs recettes pour être mieux notés. »
En parallèle, les labels de consommation responsables (AB pour agriculture biologique, Rainforest Alliance, GOTS pour Global Organic Textile Standard, etc.) ne cessent de se développer pour mieux orienter les consommateurs dans leur choix et retrouver la confiance en leur acte d’achat. Autre preuve que la révolution est en marche, accélérée par la pression des citoyens consommateurs : après avoir investi le bio depuis quelques années, la grande distribution se met au vrac et à la seconde main.
D’autres secteurs jusque-là peu concernés par ces logiques s’y mettent d’ailleurs. C’est le cas du monde médical où la Sécurité sociale ne remboursait que le matériel neuf (par exemple les fauteuils roulants pouvant coûter plusieurs milliers d’euros). Grâce à un gros travail de plaidoyer et de structuration de la filière, notamment par le Réseau Envie, il sera prochainement possible de se faire rembourser du matériel de seconde main parfaitement remis en état. Un bénéfice à la fois pour le pouvoir d’achat des citoyens et pour les finances publiques.
Passer de la marge à la norme
Et maintenant ? Quels leviers pour essaimer davantage ces nouveaux modes de consommation sans mettre de côté une partie de la population ? Deux réponses possibles : mieux faire connaître les initiatives responsables de proximité et renforcer les réseaux pour opérer le changement d’échelle, vertueux pour tous – entrepreneurs responsables comme consommateurs.
Créer une caisse de résonnance et faire écosystème pour changer la donne, c’est notamment le projet de Ethi’Kdo, coopérative à but non-lucratif qui propose la première carte-cadeau des enseignes écologiques et solidaires en France. Ce projet est également soutenu par France Active – comme beaucoup des enseignes référencées par Ethi’Kdo. Pour Fanny Gérôme, directrice générale adjointe de France Active, cela n’a rien d’une coïncidence. « Chez France Active, nous sommes depuis le début en lien avec les enjeux qui émergent dans la société. Tout simplement parce que nous sommes en résonnance avec les citoyens eux-mêmes. Car qu’est-ce qu’un entrepreneur engagé si ce n’est un citoyen qui a décidé de bouger parce qu’il juge qu’il manque quelque chose et qu’un domaine réclame qu’on s’y investisse ? Et c’est bien ce qui se passe aujourd’hui avec les mutations dans les attentes et modes de consommation. Si nous réceptionnons de nombreux dossiers sur le thème du consommer autrement et si nous décidons de les accompagner, c’est bien parce ce mouvement est bien réel et qu’il ne doit pas rester à la surface. » L’enjeu devient désormais : « d’être capables de capitaliser sur ces différentes expériences qui commencent à être très riches, à les faire connaître, à créer des sources toujours nouvelles d’inspiration. Les entrepreneurs engagés ne doivent pas se sentir seuls dans leur manière de réinventer le monde. » Les soutenir en créant toujours plus de connexions, c’est ainsi l’objectif que se fixe le réseau France Active. Ce sera aussi un moyen pour augmenter leur accessibilité au plus grand nombre.
-
67%
des Français disent avoir changé certaines de leurs pratiques au quotidien pour réduire l’impact de leur consommation
-
86%
disent vouloir vivre demain dans une société où la consommation prend de moins en moins de place
-
64 %
ont l’impression d’avoir de plus en plus de mal à s’informer correctement
-
25 %
seulement considèrent que les entreprises leur donnent assez d’informations sur les conditions de fabrication des produits
-
Pour 63 %,
le fait qu’une entreprise propose des produits durables renforce leur confiance en elle
Les applications d’aide à la consommation
Ce n’est plus une tendance, c’est un phénomène ! Les applications mobiles pour évaluer les produits ne cessent de se développer. La plus connue : Yuka, créée par une start-up française et s’appuyant sur le Nutriscore. En quelques années, c’est déjà 12 millions de consommateurs dont 83 % déclarent acheter, grâce à cet outil, moins de produits alimentaires en quantité mais plus en qualité. Dans ce sillon, d’autres initiatives se sont montées. À l’instar de myLabel qui propose une vingtaine de critères personnalisables – à la fois environnementaux et sociétaux –, tels que bien-être animal, la juste rémunération des agriculteurs, le travail des enfants… Autre approche, le label Longtime d’Ethikis, qui informe sur la longévité, la robustesse et la réparabilité des produits. myLabel et Ethikis ont tous deux été soutenus par France Active.
3 questions à Dominique Desjeux, anthropologue, professeur émérite à la Sorbonne Sciences sociales, université de Paris
Observez-vous un changement réel dans les comportements des consommateurs ?
En tant qu’anthropologue, je travaille sur les pratiques, les contraintes et les stratifications sociales. Et certaines tensions apparaissent par rapport aux raisonnements macro. Prenons l’exemple du bio. Les sondages disent que près de 80 % des Français y sont favorables. Pourtant, ça ne représente de 5 % des parts de marché. Les Français mentent-ils ? Non. Cela veut surtout dire qu’ils voudraient bien consommer mieux, mais qu’il existe des contraintes qui les freinent. La principale est bien sûr le pouvoir d’achat. Les études montrent ainsi que les classes les plus aisées sont favorables à intégrer de nouveaux modes de consommation, tandis que celles avec davantage de problèmes économiques aspirent surtout à entrer dans la consommation – et donc à consommer plus.
Les attentes des consommateurs évoluent-elles tout de même ?
Oui bien sûr. Et j’identifie un facteur très nouveau de changement : le phénomène des notes. Ce principe d’évaluation remet l’intérêt sur le produit et non sur la marque, qui devient secondaire. On revient finalement à la situation d’avant les années 80 où le produit prévalait sur la marque. C’est capital, car cela pousse les entreprises à revoir leur système de raisonnement et d’action. Le consommateur reprend la main. Il n’est donc pas étonnant de voir des enseignes de grande distribution proposer du bio, du vrac et même maintenant de la seconde main. C’est aussi comme cela que ces nouveaux modes de consommation gagneront en accessibilité.
Quels seraient les leviers pour dépasser ce phénomène de consommation à deux vitesses ?
La contrainte de pouvoir d’achat va durer. C’est une donnée mondiale qui s’accroît avec l’augmentation du prix des matières premières, des logements, de l’énergie… Mais avec ces contraintes, des activités non monétaires ou faiblement monétaires, à la portée des gens et misant sur le collectif vont de plus en plus se développer. Les gens inventent sous contrainte – et c’est le cas des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui est pour moi une économie à part entière.
Entrepreneurs, les solutions pour faire face : la boite à outils France Active
France Active publie sa boite à outils pour répondre à toutes les questions que se posent les chefs d’entreprises face à la situation sanitaire et économique actuelle. Dans un soucis d’exhaustivité, elle regroupe les mesures visant à aider les entreprises fortement impactées, mises en place par les acteurs du secteur de l’entrepreneuriat et de la puissance publique .
Pour vous en faciliter la lecture, elles sont organisées en trois rubriques avec leur sommaire.
Une version pdf compilant l’ensemble, est disponible au téléchargement.
Télécharger la Boite à outils
Découvrir les mesures de soutien
de France Active
Les banques
Le Prêt garanti par l’Etat (PGE)
Les aides de la Caisse des Dépôts – Banque des territoires
Les aides de Bpifrance
Les mesures de soutien de France Active
Le Fonds de solidarité
Les dispositifs de prêts du CODEFI
Le renforcement des financements par affacturage
Les plateformes de financement participatif
Les subventions de l’Assurance maladie
Les aides à l’embauche
L’activité partielle (ou chômage partiel)
L’activité partielle de longue durée
Le FNE Formation
Les exonérations et reports de cotisations sociales (payables auprès des Urssaf)
Les reports et remises d’échéances fiscales (impôts)
Le remboursement accéléré des crédits d’impôts
Les allègements de charges
La commande publique
Les principales dispositions pour l’ESS
Autres initiatives et ressources dédiées à l’ESS
Les réseaux de bénévoles
La cellule de soutien psychologique
Les aides de la CG Scop (pour les Scop et les Scic)
L’inclusion vers l’emploi – IAE et handicap
Le secteur “culture”
Le secteur “tourisme”
Le secteur social, sanitaire et médico-social
Le secteur sportif
Liste des “commerces fermés administrativement”
Date de mise à jour de la boite à outils : 26/02/2021
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France Active, solidaire face à la crise : 410 M€ mobilisés pour 58 000 emplois
Résultats 2020
Montreuil, le 11 février 2021
À situation exceptionnelle, mobilisation exceptionnelle. Face à la crise économique causée par la pandémie de la Covid 19, France Active a démontré sa capacité à répondre aux défis sociaux et écologiques en accompagnant près de 30 000 entreprises engagées. Parmi celles-ci, plus de 13 500 entreprises ont été financées et conseillées, soit près de 2 fois plus qu’en 2019. Une action sans précédent depuis plus de 30 ans pour France Active.
Le mouvement associatif a mobilisé plus de 410 millions d’euros, dont près de 90 millions d’euros dédiés aux mesures d’urgence apportées aux entrepreneurs de tous les territoires. Cette action déterminante a permis la création et la consolidation de près de 58 000 emplois (30% de plus qu’en 2019).
1. Accompagner les entrepreneurs face la crise
Les bénévoles et salariés des 40 associations territoriales de France Active ont su tout au long de l’année 2020 se mobiliser pleinement pour accompagner près de 30 000 entreprises. Leur action a permis de soutenir les entrepreneurs face à la crise, ou de favoriser la création et le développement de nouveaux projets répondant à des enjeux sociaux et écologiques.
Organisé en trois dimensions, l’accompagnement de France Active se traduit par une intervention en financement, conseil et connexion (mise en réseau). Concrètement, cela représente une action plus que déterminante en 2020 :
- 18 452 entrepreneurs, conseillés, et connectés (incubation, accélération, parcours création, formation, etc.), dont 13 578 financés (garanties, prêts et primes)
- 10 211 entrepreneurs financés avec nos partenaires du micro-crédit
Forte du soutien des actionnaires de ses sociétés financières comme de ses partenaires publics et privés, France Active a mobilisé 410 millions d’euros en 2020 en faveur des entrepreneurs engagés, soit :
- 249 millions d’euros d’emprunts bancaires garantis
- 42 millions en prêts solidaires et fonds propres
- 6 millions d’euros de primes
- 35 millions d’euros sur l’activité de micro-crédit
- 77,4 millions d’euros dans le cadre des mesures d’urgence portées par les acteurs des territoires, les Régions en particulier
Dès les premières semaines de la crise sanitaire, France Active a su adapter son action en faveur des entreprises en difficulté tout en poursuivant son objectif de transformation sociale. Deux indicateurs témoignent de cette adaptation sans conséquent pour les entreprises conseillées et financées :
- 26 % de l’activité (vs 17 % en 2019) a été conduite auprès d’entreprises très engagées sur les enjeux de territoire, d’écologie, de lien social et de création d’emplois ;
- 49% l’activité (vs 16 % en 2019) sur la phase de rebond des entreprises de l’Economie sociale et solidaire.
Concernant le soutien en faveur des entrepreneurs déjà en activité qu’elle suit, France Active a engagé :
- Plus de 50 000 reports échéances pour les bénéficiaires d’un prêt à taux zéro
- Plus de 15 000 rééchelonnements de garanties en lien avec ses partenaires bancaires (encours concerné 102 millions euros)
- Près d’un millier de réaménagements de prêts solidaires pour les entreprises du portefeuille de France Active Investissement
2. Renforcer notre approche sociale et inclusive de l’entrepreneuriat
Malgré la crise, la contribution de France Active à la création d’entreprise s’est poursuivie avec une approche encore plus inclusive en 2020.
Concernant les entrepreneurs financés en 2020 en phase de création, 42 % d’entre eux sont dans une situation de grande précarité (vs 40 % en 2019) : demandeurs d’emploi de longue durée et/ou bénéficiaires de minima sociaux.
Sur 2020, l’accompagnement a été particulièrement dynamique dans les territoires les plus éloignées des grandes dynamiques économiques : près de 30 % des entrepreneurs développent leur activité dans les Quartiers Prioritaires de la Ville et les Zones de Redynamisation Rurale, à comparer à 18 % d’entre eux en 2018.
Autre impact social : la création d’emplois. 58 000 emplois (vs 45 000 emplois en 2019) ont été créés (60 %) ou préservés (40 %) en 2020 par l’action du réseau France Active. Cette dynamique démontre que ces entrepreneurs contribuent par leur engagement au développement économique des territoires. Notre dernière étude d’impact démontre que 4 entreprises en création-reprise sur 5 sont toujours en activité 3 ans après notre intervention. Au bout de 3 ans d’activité, elles connaissent une croissance dans leur création d’emplois 2 fois plus importante par rapport à la moyenne de toutes les entreprises créées en France : elle est de 114 % contre 52 % au niveau national (source Insee).
3. Agir pour une relance solidaire
Pleinement mobilisée dans l’accompagnement des entreprises de l’Economie sociale et solidaire, France Active a su en 2020 apporter des réponses concrètes pour ces entrepreneurs qui placent l’impact social et écologique au cœur de leur projet. A travers des actions de conseils, de connexion et de financement, France Active a accompagné plus spécifiquement près de 10 000 entreprises de l’ESS.
Première illustration de cet engagement : le renforcement de notre Pacte Relance avec la création du Prêt Relève Solidaire, rendu possible grâce à la mobilisation de nos partenaires historiques – la Banque des Territoires (Groupe Caisse des Dépôts), Régions de France, le secrétariat d’Etat à l’Economie sociale, solidaire – et des partenaires privés privilégiés – BNP Paribas, Fondation de France, Mirova (Groupe BPCE), le groupe MAIF, le groupe Macif et sa Fondation, Malakoff Humanis, AG2R La Mondiale. Doté aujourd’hui de 30 millions d’euros, le prêt Relève Solidaire est un prêt sans intérêt qui peut s’élever jusqu’à 100 k€ sur une durée de 12 à 18 mois. Il permet à l’entrepreneur de reconstituer sa trésorerie, en complément des aides exceptionnelles et de disposer de temps pour préparer la relance et la transformation de son activité.
Plus largement, France Active va consacrer près de 100 millions d’euros supplémentaires sur 2020 et 2021 entièrement dédiés à la relance et au développement de l’activité des entrepreneurs engagés. Ces fonds vont aussi permettre à de nouveaux entrepreneurs d’orienter leur projet sur l’accès à l’emploi, le lien social, le développement des territoires (relocalisations) et l’écologie.
Dans la suite du dispositif Secours ESS créé par l’Etat en 2020 qui a permis à 740 petites structures de l’ESS fortement impactées par la crise de bénéficier d’une prime de 5000 euros, France Active a été retenue pour déployer le fonds UrgencESS en 2021. Doté de 30 millions d’euros par le secrétariat d’Etat à l’Economie sociale, solidaire et responsable, ce fonds propose une aide de 5 000 € (entreprise de 1 à 3 salariés) ou de 8 000 € (entreprises de 4 à 10 salariés). Une seule adresse pour en bénéficier : www.urgence-ess.fr
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Événement live : Les Femmes à La Relance
La Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, est l’occasion de porter la cause des femmes qui entreprennent. Elles sont aujourd’hui nombreuses à créer leur activité et à diversifier les engagements.
Dans un contexte de crise, mais aussi de redirection de l’économie vers un modèle durable, quelle place pour les entrepreneures dans la relance ?
Comment les femmes entrepreneures font-elles face à la crise ?
Quels sont les financements possibles pour sécuriser leur activité ?
Comment réussir à poursuivre et développer son projet en cette période tout en préservant l’emploi de sa structure ?
Comment s’engager sur les questions sociales et écologiques ?
Autant d’enjeux pour les entrepreneures aujourd’hui.
C’est toute l’ambition de la conférence « Femmes entrepreneures et engagement : comment agir pour la relance ? » que d’apporter des réponses concrètes et des témoignages inspirants pour toutes celles qui s’engagent pleinement sur leur territoire.
Portée par la Fédération bancaire française et France Active, cette conférence sera organisée avec le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances et le secrétariat d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable. Autrement dit des acteurs pleinement mobilisés sur le sujet : parce que le droit d’entreprendre, c’est aussi celui des femmes !
L’événement se déroulera le 5 mars dans les locaux de la Fédération bancaire française, sous forme digitale. Il sera retransmis sur les plateformes des contributeurs et orchestré par un animateur. Il réunira :
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- Olivia Grégoire, secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable,
- Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française,
- Pierre-René Lemas, président de France Active,
- Maya Atig, directrice de la Fédération bancaire française,
- et 3 entrepreneures.
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Retrouvez l’interview de Pierre-René Lemas sur Smart Impact
Pierre-René Lemas, président de France Active était aujourd’hui l’interviewé par Thomas Hugues dans l’émission Smart Impart.
Il y présente les actions mises en place par France Active pour faire face à la crise sanitaire et annonce les chiffres d’activité 2020 de l’association France Active.
https://www.dailymotion.com/video/x7z1eeo
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Replay webinaire “Associations, comment rebondir ? Découvrez les solutions financières qui vous conviennent”
Le 19 janvier 2021, le Mouvement Associatif et France Active avec le soutien du Crédit Coopératif et de la mutuelle CHORUM ont organisé un webinaire destiné aux associations. Cette conférence a permis de présenter les différentes solutions offertes pour faire face et rebondir face à la crise
https://youtu.be/x4I1lkyFlzM
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